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Retour aux sources, photo argentique

gijoe34 Par Le 01/02/2019

Dans Divers

Ah les fondamentaux! Le tout numérique ne nous ferait il pas perdre nos connaissances élémentaires, pire ne nous abêtirait il pas plus qu’il ne nous instruit?

Je ne suis pourtant pas si vieux mais passer d’une télévision française à trois chaines, sur un écran ayant plus de gène en commun avec un aquarium qu’avec nos écrans 4K actuels, à une box qui peut presque gérer nos maisons, me laisse perplexe. L’asservissement nous guette.

J’ai grandi avec cette perpétuelle évolution, certes comme mes aïeux, mais la vitesse de l’avancé a « bigrement changé » comme ils disaient. Aujourd’hui tout va trop vite, nos modes de vie, la technologie, mêmes nos saisons ne savent plus à quel rythme se vouer. 

Quand on me questionne sur la photographie les premières questions sont souvent:

-C’est quoi toi appareil, combien de millions de pixels?

Les gens sont devenus accros au « plus ». Mais tous ces « plus » ne nous feraient-ils pas oublier l’essentiel, les bases?

J’ai grandi avec le numérique, je l’ai vu grandir avec moi. Partant de zéro il nous a fallu, à nous les pionniers grand public, les premiers utilisateurs, comprendre avant de pouvoir utiliser l’outil, et nous avons tout bonnement pris le train du tout numérique depuis son départ. Les nouvelles générations sont nées dedans ce qui en font de tout autres utilisateurs. L’outil est là depuis des années, pourquoi chercher à comprendre son fonctionnement alors qu’il fait le boulot qu’on lui demande.

Argentique 1

Mais la photo dans tout çà? En photo même constat, nos boitiers numériques embarquent de l’électronique à faire pâlir les premières fusées spatiales. Des réglages à tout les niveaux, des menus, des sous menus, des informations en double voir en triple. J’en ai vu savoir comment mettre le copyright sur l’EXIF de la photo (mettre son nom sur le fichier numérique caché de la photo) mais ignorer l’utilisation des priorités de prise de vue (AV,TV,etc…).

J’affectionne l’expression « à l’ancienne », elle nous ramène inévitablement aux fondamentaux, alors pour aujourd’hui et pour les plus nostalgiques ça sera « à l’ancienne ».

Il y a quelques temps un très bon ami m'a donné un appareil argentique, je l’ai toujours connu avec, Il l’utilisait pour de la photo« souvenir ». Connaissant ma passion et voyant ce sublime objet dormir depuis un moment, il m’en fit cadeau. Je consacrerai un billet sur cet appareil des années 70, pour l’heure je vais parler plus généralement d’argentique.

Reprendre un boitier argentique en main vous rappelle des gestes oubliés. Je ne parle pas uniquement de l’aspect technique de la photo mais de tout ce qui l’entoure également à commencer par l’achat des pellicules. J’aurais très bien pu commander sur internet mais quoi de mieux pour ce remettre dans le contexte que le passage par la boutique photo. Ici il n’est plus question de changer sa sensibilité en un clic de molette, les ISO sont figés dans le film il faut faire un choix. Je parts avec quelques conseils et un jeu de deux pellicules 400 ISO, une couleur et une noir et blanc.

Première pellicule, l’installation du film me propulse des années en arrière, les objets anciens ont la faculté de vous faire remonter de vieux souvenir. Cette pellicule est un test je ne connais pas l’appareil, mais d’après les quelques essais que j’ai fait à vide il a l’air de fonctionner correctement. Le film en place il ne reste que trois facteurs à régler, l’ouverture, la vitesse et la mise au point. Sur ces ancêtres pas de fioriture, les réglages de bases, le reste c’est tout simplement du plaisir. Les clichés sont limités par le nombre de pose du film, ils ont un coût, il n’est pas question de « shooter » sans limite comme en numérique. Chaque photo est réfléchie, la composition redevient l’élément principal de la prise de vue.

Argentique 2

Il est parfois compliqué de redécouvrir des choses simples, tout du moins de retrouver ces automatismes. C’est un peu comme reprendre le volant d'une veille voiture de caractère, pour faire huit cents kilomètres sur autoroute c’est moyen mais sur une route de Lozère les sensations se transforment. Je n’irais pas faire un séance de sport avec ce « papy » mais je sais par avance qu’il me réserve quelques surprises en paysage.